Journées européennes du patrimoine – 19 et 20 septembre

Compte tenu du contexte sanitaire, de nombreux lieux ne seront pas accessibles au public cette année. Vous pouvez cependant profiter d’une promenade estivale pour découvrir de l’extérieur le patrimoine historique, industriel, industriel et architectural de Joinville-le-Pont.

PATRIMOINE JOINVILLAIS

 Chez Gégène

En 1918, Eugène Favreux installe une nouvelle guinguette « en dur » sur les ruines de « La Péniche » disparue. La renommée de la guinguette reposait alors sur ses animations spectaculaires et exotiques tels que la balade en dromadaire. Plus tard, profitant de l’installation du pôle cinématographique à Joinville-le-Pont, Gégène tient la cantine des studios et se lie d’amitié avec les vedettes de cinéma. Chez Gégène devient alors le lieu à la mode. C’est en 1953 que la guinguette connaît la consécration avec la chanson
« A Joinville-le-Pont » écrite par Roger Pierre, mise en musique par Etienne Lorin et interprétée par Bourvil.

 Les anciennes usines Pathé

Achevée au printemps 1906, cette usine développait et tirait de nombreuses copies de films de cinéma. Elle employa jusqu’à 1 200 ouvriers. En 1914, l’usine produit journellement 100 000 mètres de pellicule. Aujourd’hui, cet ensemble industriel remarquable a été conservé et l’industrie cinématographique y est toujours présente.

C’est la phobie de Charles Pathé pour les incendies qui fit de Joinville-le-Pont une cité du cinéma ! Pour veiller à la sécurité de ses ateliers, il tenta de limiter les stocks de celluloïd de ses usines et eu l’idée de diversifier ses lieux de production. En 1904, Charles Pathé décentralise une partie de son entreprise et choisit Joinville-le-Pont.

 Société Nautique de la Marne

Le bâtiment inauguré en 1876 pour le compte de la Société Nautique de la Marne, rappelle l’engouement des Parisiens de la Belle Époque pour les nouveaux loisirs sportifs offerts par la Marne, le lieu de courses d’aviron, de régates de voiliers et de joutes nautiques. Détruit en 2005 par un incendie, il a été reconstruit à l’identique.

Costumés en marins, les canotiers sont des personnages hauts en couleur. Ils s’associent en mutuelles pour louer ou acheter des canots et proposer aux promeneurs des excursions fluviales.

 Ecole Municipale des Arts

Sur l’Ile Fanac, cette construction abritant l’Ecole Municipale des Arts, est représentative de l’architecture de la fin du XIXème avec ses tourelles aux toits prolongés.

 Le barrage

Le plan d’eau de Joinville-le-Pont est l’un des plus actifs de la Marne. Il résulte de la construction du barrage, maintenant le fleuve à un niveau constant. Afin de faciliter le passage des bateliers sous le tunnel, un premier barrage fut construit entre 1818 et 1825, rapidement remplacé par un nouveau barrage mis en service en 1867.

 Le Canal

Afin d’éviter aux bateaux de parcourir les 12,6 km que représentent la boucle de la Marne, un canal fut inauguré en 1822. D’une longueur de 1072 m. et flanqué d’un tunnel à voûte en plein cintre de 597 m, le canal débouche à Joinville-le-Pont sur le Port de Plaisance.

Le canal, inauguré le 10 octobre 1825 par Marie-Thérèse duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI, est baptisé « Canal Marie-Thérèse » du nom de la princesse royale. En 1841, le préfet de la Seine lui donna le nom de « Canal de Saint Maur ».
Le Pont de Joinville
En 1205 fut bâti un pont en bois sur la Marne facilitant ainsi le passage du fourrage et du ravitaillement des moines de l’Abbaye de Saint Maur. Il fallut attendre l’année 1716 pour que débute la construction du premier pont en pierre. L’actuel pont, construit en 1937, est ouvert à la circulation depuis 1943.
L’histoire du pont est intimement liée à l’histoire militaire de la France. Point stratégique sur le territoire français et passage obligé de Paris vers les provinces de l’Est, sa destruction permettait d’isoler Paris de son ravitaillement. Dès lors, le pont fut de nombreuses fois détruit comme ce fut le cas le 25 avril 1590. Alors que la garnison d’arquebusiers du pont tente de freiner les troupes du roi Henri IV, bien décidé à marcher sur Paris, le roi parvient à prendre le pont, ordonne de le détruire et de pendre « tout ce qui était dedans ». Le capitaine préposé au commandement de la garde du pont y trouva la mort et sa veuve reçut de la Ville un sac de blé, à titre d’indemnité !

 Le château du Parangon

Surnommé Maison des Champs, ce château fut construit dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Les jardins de la propriété, dont il ne reste quasiment rien, ont été dessinés par André Le Nôtre, jardinier du Roi Louis XIV. En 1902, l’institution devient l’Ecole Coloniale du Parangon, délivrant un enseignement agricole, commercial et industriel. Aujourd’hui le château du Parangon abrite plusieurs services sociaux départementaux.

En 1670, le château devient la propriété de Madame de La Fayette, illustre femme de lettres, qui y séjourne presque exclusivement l’été. Elle y écrira en partie La Princesse de Clèves.

 L’Eglise Saint Charles Borromée

Construite entre 1856 et 1860, l’église est dotée d’une architecture largement inspirée de celle des basiliques : charpente, grandes arcades reposant sur des colonnes et cœur néogothique. Près de 30 verrières, de la fin du XIXe siècle, ornent la nef, la chapelle et le chœur.

 

MANIFESTATIONS – LE DIMANCHE 20 SEPTEMBRE

 

GUINGUETTE DU PORT, AVEC L’AMICALE DU PORT DE PLAISANCE
De 11h30 à 19h
Quai Péri en face de la Capitainerie du Port de plaisance
Entrée libre dans la limite des places disponibles

À 11h30 et 15h30 : Contes et légendes des mers et des rivières
Une invitation au voyage depuis le port de Joinville vers l’île de Shishoku, en passant par le fleuve Amazonas et les lacs lointains.
Par la Compagnie de l’Ivresse  – Durée 30 minutes / tout public

À partir de 12H30 : Restauration

À 14h15, 16h15 et 18h15 : Bal guinguette (45 minutes)
Par la Compagnie des petits pas

Compte tenu du contexte sanitaire, la restauration se déroulera dans le respect des dispositions sanitaires nécessaires à la prévention des contaminations suivantes :
– port du masque obligatoire ;
– les personnes accueillies ont une place assise ;
– une même table ne peut regrouper que des personnes venant ensemble, dans la limite de 10 personnes ;
– une distance minimale d’un mètre doit être respectées entre les tables.

Concernant le bal guinguette, seule la danse individuelle est autorisée. Dans le contexte actuel, la danse de couple est interdite afin de respecter une distanciation physique.

SPECTACLE
«LA PETITE HISTOIRE DU JAZZ»

De 15h30 et 17h

Ile Fanac – Entrée libre
Spectacle du collectif «Jazz sur le Pont»
Les musiciens du collectif retracent l’évolution du jazz de sa naissance à aujourd’hui. Du Swing et de la bonne humeur, découvertes musicales, séquence jazz et dessins animés !
À partir de 5 ans – durée : 1h