Le budget 2025, dernier exercice de la mandature, a été voté en Conseil municipal. Le budget détermine les moyens que se donne la municipalité pour réaliser ses objectifs. Il prévoit l’ensemble des dépenses et des recettes sur la base d’un strict équilibre, dans un contexte de crise économique et d’incertitude nationale et internationale. Malgré des coupes budgétaires et des erreurs de l’Etat, la ville maintient son niveau d’investissement sans augmenter les impôts communaux.
Crise sanitaire, crise énergétique, crise financière, conflits… la Ville, comme les particuliers et les entreprises, a subi une inflation très importante. Ces crises se traduisent également par des pertes de recettes très importantes, la chute des droits de mutations sur les transactions immobilières s’élevant annuellement à 800 000 € sur le budget communal.
Aujourd’hui les finances de l’Etat sont exsangues. Son déficit et son niveau d’endettement ont atteint des niveaux historiques. Les collectivités territoriales (communes, départements et régions) deviennent une variable d’ajustement facile pour les gouvernements successifs dans le redressement des comptes publics. Les collectivités territoriales sont pourtant des services publics de proximité, souvent indispensables. Alors que le gouvernement envisage de sérieuses coupes budgétaires, Joinville est aujourd’hui déjà impactée par la mauvaise gestion des deniers publics au niveau national.
En 2025, notre commune devra ainsi contribuer à un nouveau mécanisme appelé « Dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales des collectivités » (DILICO). Derrière cette appellation technocratique se cache une nouvelle ponction sur le budget communal de 49 000 € en plus des millions d’euros déjà prélevés sur les dotations entre 2014 et 2017. La commune subit également une autre mesure décidée par le gouvernement : l’augmentation de 3 points des cotisations patronales à la caisse de retraite des fonctionnaires titulaires (CNRACL). Cette hausse représentera 216 000 € en 2025 puis un total de 1 million d’euros cumulés sur les trois prochaines années. Sans cette hausse, la commune avait réussi à stabiliser sa masse salariale par des efforts de gestion et d’optimisation.
Autre mesure qui impacte directement le budget de la Ville, la baisse de 115 000 € de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Dans le cadre de la campagne de recensement « Gérer mes biens immobiliers », les services fiscaux ont commis des erreurs d’évaluation qui ont notamment conduit à qualifier les meublés de résidences secondaires. Cela se traduit par une baisse des bases fiscales de 400 000 € pour la commune.
Face à cette situation critique, la commune dispose heureusement d’un budget robuste qui permet d’envisager un avenir confiant et de prendre toute sa part à l’effort de solidarité nationale. Sans hausse des taux de la fiscalité locale depuis 2014, la municipalité dispose d’une situation financière saine et solide. Son endettement se réduit, sa capacité d’autofinancement se maintient alors que l’investissement est à un niveau particulièrement élevé. Cette gestion financière solide qui permet à la commune de poursuivre ses investissements.
Budget 2025 : 63.5 millions d’euros
Budget de fonctionnement : 43,6 millions d’euros
Budget d’investissement : 19,9 millions d’euros
Capacité de désendettement : 3,9 ans
Il s’agit d’une valeur qui indique combien d’année il faudrait à la collectivité pour rembourser l’intégralité de sa dette si elle y consacrait la totalité de son épargne.
La situation d’une collectivité est considérée comme inquiétante lorsque le nombre d’année est supérieur à 12 ans.
Les dépenses d’investissement par habitant : 824 euros / habitants
En 2024, celles-ci représentaient 807 euros / habitants
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