Pour fêter l’arrivée du printemps, de l’optimisme et de la bonne humeur ont été parsemés dans la ville. Si vous croisez l’une de ces phrases, inventées par des résidents de la résidence Jean-Jaurès, n’hésitez pas à vous accorder un temps de réflexion.
Ils ont entre 76 et 91 ans et ils nous offrent une leçon d’optimisme et de bonne humeur. Sept retraités qui vivent à la Résidence Autonomie Jaurès ont écrit un calendrier et nous montrent que l’optimisme est une attitude, pas une question d’âge. L’équipe se compose de Mireille, 76 ans, André, 91 ans, Marie-Claude, 86 ans, Geneviève, 82 ans, Andrée, 88 ans, Jacqueline Dubois, 91 ans et Stella.
Tous se sont connus ici, à Joinville. Mireille, arrivée il y cinq ans, décrit l’ambiance : « on est bien ici, avec des amis, on ne se laisse pas abattre ». André va plus loin, parole de nonagénaire espiègle : « je croyais que ma vie était finie mais j’ai rencontré des gens ici qui m’ont donné une deuxième jeunesse ».
Andrée et Geneviève, les deux copines arrivées avant les autres, ne manquaient pas une occasion de danser en groupe sous la conduite de la deuxième, avant la crise du covid.
Laisse le passé aux nostalgiques, le futur aux rêveurs et croque le présent.
Avant cette crise sanitaire, les activités étaient diverses. André explique la suite. « Avec le covid, toutes les activités ont été supprimées, nous n’avions plus le droit de nous réunir. Lorsque nous avons pu à nouveau le faire, nous nous lisions des petites histoires que nous écrivions. » André, ancien professeur de philosophie, émet l’idée de créer un calendrier. Le thème sera celui de l’optimisme et de la bonne humeur. « Parce que notre activité principale consiste à résister à la vieillesse, précise André. « On s’est toutes prises au jeu », poursuit Mireille. « On travaillait de notre côté puis on se réunissait quasiment tous les jour pour débattre, reformuler, pour choisir de manière collégiale.
Un travail qui a pris six mois à ce groupe de joyeux retraités. Geneviève se rappelle : « on se réunissait dans le jardin de la résidence, ça nous apportait une bouffée d’oxygène malgré les restrictions ».
« On avait envie d’être optimistes. Ça nous a obligé à nous assoir, à réfléchir, à écrire. Ça m’a épaté de voir que j’étais capable de ça », ajoute Mireille.
Voici quelques citations piochée dans le calendrier des amis de la résidence Jaurès. « L’ennui est un déficit du sens de l’observation. Aller au petit bonheur est parfois source de grande joie. Désespérer c’est manquer d’humour. Si vous voulez garder la ligne, ayez la pêche ».