Outil de sport ou de loisir, le vélo constitue également un moyen de transport peu coûteux, répondant aux enjeux de protection de la santé et de l’environnement. Un plan vélo, en cours d’élaboration, a fait l’objet d’études et de consultations afin d’encourager toujours plus l’usage de la bicyclette. Si Joinville est bien dotée en voies cyclables, des points restent à améliorer. La ville a des projets pour développer la pratique du vélo.
Selon le baromètre des villes cyclables, des points positifs sont relevés quant à la pratique du vélo à Joinville, avec notamment la rue de Paris, la circulation dans les rues résidentielles, les double-sens cyclables et la location courte durée avec les bornes Vélib et Véligo. Cela peut cependant encore s’améliorer. Le score de la Ville s’explique principalement par des discontinuités majeures sur les axes et carrefours les plus sensibles.
Ces dernières années, plusieurs aménagements ont contribué à faciliter le quotidien des usagers du vélo. Joinville bénéficie en particulier d’un réseau cyclable très étendu. Une très grande partie des voies communales sont en zone 30, autorisant les vélos à circuler dans les deux sens. Le double sens permet de bénéficier d’une meilleure visibilité, d’éviter les grands axes de circulation et de simplifier les itinéraires.
Une piste cyclable à double sens a été aménagée pour assurer la sécurité des vélos rue de Paris en supprimant une voie de circulation automobile. La rue Chapsal permet de rejoindre le bois de Vincennes dans les mêmes conditions en venant du quai Brossolette.
Consultation publique
La concertation grand public, menée lors de la journée du développement durable et de la fête de l’été, a permis aux Joinvillais d’exprimer leur avis et de collecter des retours d’expérience sur la pratique du vélo à Joinville.
Les discussions avec les habitants ont fait émerger trois enjeux prioritaires en termes de motifs de déplacement à vélo.
Les déplacements domicile-travail, en particulier vers des villes limitrophes de Paris, Montreuil, Nogent, Champigny et Créteil, d’une part. Ensuite les déplacements domicile-étude, vers les établissements du premier et second degré situés à Joinville et des lycées situés à proximité. Enfin les déplacements de shopping (avenue Gallieni) ou de loisir, en particulier pour accéder au bois de Vincennes, au parc du Tremblay, aux berges de Seine, à l’île Fanac.
En termes de proximité, on peut observer qu’en moins de 20 minutes à vélo, on peut rejoindre de nombreuses communes du Val-de-Marne, Créteil, l’UPEC et la préfecture du Val-de-Marne. La place de la Nation à Paris est à moins de 30 minutes.
Des freins et « points noirs » identifiés
Si le réseau cyclable est bien plus développé que dans d’autres communes voisines, des discontinuités existent, en particulier à certains carrefours stratégiques. Sur les ressentis concernant les «points noirs» et axes dangereux, les résultats sont cohérents avec les données du baromètre de la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB).
Joinville possède un certain nombre d’aménagements mais la pratique cyclable y est freinée par des discontinuités majeures, notamment sur les axes principaux, ainsi que sur certains carrefours et franchissements qui apparaissent particulièrement délicats à emprunter. Le pont de Joinville est en particulier un goulot d’étranglement de la RD4 pour tous les modes de transport, quels qu’ils soient.
Les points forts et leviers
Des infrastructures existantes et récentes plus conséquentes, mieux réalisées, sont à remarquer. Une partie de la population apparaît sociologiquement motivée, constituant une possibilité de développement de la pratique de la bicyclette.
Les opportunités pour la pratique de la bicyclette
Joinville possède un cadre et une dynamique favorables dans lesquels s’inscrire. Le développement du RER Vélo porté par la Région et les collectivités illustre ce cadre. Les communes voisines avancent par ailleurs également sur le sujet. Des projets de réaménagements urbains sont prévus à court et moyen terme, intégrant le mode cyclable.
La possibilité de devenir une commune modèle sur le développement du vélo pour tous est aussi synonyme de meilleur cadre de vie. Une importante population de scolaires proches de leur établissement constitue un potentiel de développement non négligeable.
Six axes à développer pour faire de Joinville une figure des communes cyclables en Île-de-France.
Les grands axes traversant la ville doivent être aménagés de façon séparative, confortable et continue pour permettre une pratique large du vélo au quotidien.
Plusieurs carrefours et sections d’intersections successives sont à améliorer pour le vélo : apaisement, régulation de feux, aménagements d’insertion.
Les quartiers résidentiels déjà globalement apaisés peuvent être mieux jalonnés et signalés à vélo. Quelques modifications du plan de circulation permettraient de cibler des «vélorues» (chemin des collégiens, rues aux écoles…).
Pour valoriser la «ville du quart d’heure», l’intérêt d’un jalonnement incitatif est à étudier, avec les distances temps à pied et à vélo entre les quartiers et les pôles d’intérêt, équipements, commerces, associé à un plan de communication récurrent.
Un plan de stationnement vélo pour tous les établissements et la gare est à améliorer en prévision des besoins, ainsi que pour réduire concrètement la crainte du vol.
Des évolutions à suivre
Les principaux points noirs sont sur des axes départementaux qui ne dépendent uniquement de la ville de Joinville-le-Pont et porteurs d’enjeux de déplacements à plusieurs échelles.
La ville va porter un projet d’envergure auprès de ses partenaires, notamment le Conseil départemental, pour assurer une continuité des pistes avec ses communes voisines. Sur le projet de requalification de l’avenue Gallieni, le volet cyclable fera partie intégrante de son réaménagement.